Création du spectacle

THE CALL UP2

Acte 2 de SWITCHBLADE !

THE CALL UP 2 (L’Appel d’en haut !)
Il y a une rose pour laquelle je voudrais vivre...

D’après le texte de Marion Chemin

L’Appel de 3 femmes mises à nu. Confiant leur vie et leur parcours…
Leur jeunesse en filigrane. Leur corps et le temps qui passe inexorablement. L’abandon de cette beauté lisse et l’acceptation de celle qu’elles ont du mal à appréhender et à apprivoiser pour vivre en toute quiétude. Les hommes de leur vie, qu’elles aiment ou plus, ou pas. La violence dont elles ont été, et sont encore parfois, victimes.
De la dérision de leur drame à la mélancolie de leurs amours voici trois femmes fortes et irrésistiblement belles qui parlent d’elles, de vous ou des autres, à l’aube de l’automne de leur vie...

The Call Up, c’est une aventure féminine. Un peu noire, drôle, vivante et résolument rock. Une histoire de Clashettes, une bande de minettes, qui aiment à rappeler qu’elles existent, qu’elles en ont et que la liberté est bel et bien leur crédo.

L’équipe de l’ombre à la lumière

Adaptation & Mise en scène : Meriem Gabou

Mise en Lumière : Marie Bucher

Mise en corps : Marie-Julie Communeau

Mise en costumes : Sylvie Maby Ruaudel

Son & Scénographie : Meriem Gabou

Avec :

Sylvie Quignon

Nathalie Giorgi

Carole Quignon

Spectacle déconseillé au -14 ans

Le mot de l'auteure

The Call up, littéralement l’appel, c’est d’abord une aventure de plus pour la compagnie les Clashettes.
Ça commence toujours pareil. Un projet de création qui reste secret entre Meriem et moi le temps de l’écriture, puis elle invite les comédiennes de son choix au restaurant, toujours le même, elles disent oui et hey ho, let’s go ! On y va.
Il y a aussi Marie Bucher aux lumières et Marie-Julie Communeau aux chorégraphies. Meriem, Marie, Marie-Julie et Marion. Que des Marie. Étymologiquement nos prénoms veulent dire la même chose : petite goutte d’océan. Quatre infiniment petites pour faire quelque chose que nous espérons grand, en tout cas dans nos coeurs, ça l’est. Pour le reste...
J’ai écrit The Call up un printemps avec toujours cette impression d’écrire en vacillant et de me rattraper aux branches comme je pouvais. C’est un style, il paraît. Je prends. J’y parle de ce que je connais et de ce que j’ai appris à connaître en observant les autres. Évidemment il y est question de femme, de mère et d’épouse, de bons pétages de câble, de rattrapage aux branches. J’aime bien rire alors on rit un peu, on grince des dents aussi parfois, on a surtout besoin d’air, de respirer, d’arrêter les concessions sans fin pour satisfaire tout le monde et de recommencer tout. Sauf que dans la vraie vie, c’est souvent impossible. Pas quand on écrit. À cet endroit, on peut absolument tout faire.
Dans Switchblade !, Edith frappait son fils, se prostituait et disait que ses enfants étaient moches, Bébé Lou tuait son nourrisson, Hélène refusait la réalité, Julie assassinait les hommes, et Vivienne se suicidait. Dans la vie, je n’ai rien fait de tout ça. Je ne dis pas que je n’ai jamais eu envie de le faire mais je ne l’ai pas fait, j’ai écrit à la place. Et c’est mieux pour mon entourage, je crois.
Pour The Call Up, j’ai un peu grandi même si l’adolescence est prégnante, en survol, parce que ça fait toujours plaisir d’écrire sur nos fondations. Mais les femmes de ce spectacle ne sont plus en formation, elles sont. Point barre. Et c’est là qu’elles deviennent terribles. Et c’est comme ça que je les aime, vraies, abîmées par les expériences et le temps, complètement dingues parce qu’engoncées dans un carcan qu’on leur a façonné avec beaucoup d’application depuis des siècles. The Call up, c’est l’appel, l’appel à l’aide, l’appel d’air, la tornade, pas simple en ce cas de se rattraper aux branches.
Sur scène, Carole Quignon, Nathalie Giorgi et Sylvie Quignon deviennent Virginie, Eve et Marie (encore une), aujourd’hui mes personnages ont leurs timbres de voix, leurs visages, leurs corps, c’est incroyable pour une autrice de connaître cette chance, c’est un vrai cadeau que vous me faites mesdames.
Et puis, évidemment, il y a la mise en scène de Meriem Gabou et son univers si riche. Mon dulciné a coutume de dire « donnez une boîte d’allumettes et un clou à Meriem et elle vous monte un spectacle incroyable. » C’est vrai, c’est un truc de « dingue, dingue, dingue » (Hey salut Dany !). J’ai tellement confiance en ses choix, et puis tellement confiance en elle tout court que tout coule de source avec la simplicité sans fard qui n’a d’égal que notre amitié sans faille. Cette fois, Meriem signe aussi le texte “The Eternal Poppy“ qui résonne en introduction au spectacle. C’est une histoire vraie de petite fille, de celle qui chamboule une vie jusqu’à décider de tout donner au spectacle vivant. Parce que c’est ce qui compte, finalement : au bout, il y a les vivants. Et, c’est pas si mal la vie. « Allez, ma grande ».

Marion Chemin